Ars Dogmatica

Pierre Legendre

Généalogie, de quoi parlons-nous ?

Vingt ans après l’élaboration du présent ouvrage1 qui a beaucoup circulé, le désarroi mais aussi la fuite en avant de l’Occident face à l’effondrement de la pensée sur le montage humain donnent un nouveau relief à cette étude. La débâcle offerte en héritage aux générations qui nous suivent, cette “perte des repères” cyniquement reconnue comme prix à payer au progrès, suit son cours. Et les intellectuels ne manquent pas, qui jouent au grand jeu des propagandes pour sauver les apparences, comme il se doit dans la civilisation issue du romano-christianisme, par la réitération d’une eschatologie aux couleurs cette fois du New Age industriel et communicationnel : l’impressionnante annonce d’une apocalypse tout en douceur, alliant science et démocratie, pour faire advenir, selon une formule militante en vogue, “un être autre que l’homme”. 

Les prévisions fracassantes appartiennent au cycle des saisons du discours occidental, porte-voix, comme chacun sait, de l’humanité supérieure. Sur le “marché des idées” se répandent producteurs et revendeurs de la doxa ainsi semée aux quatre vents. Dans ce contexte, persister à interroger l’ordre généalogique comme ayant affaire fondamentalement à l’institution de la Raison par la culture devient  quelque peu incompréhensible, quand il s’agit de promouvoir la mêlée confuse des fantasmes socialisés à la brute sous le vernis libéral-libertaire. Aussi les notions développées par la série de mes Leçons — Référence, emblèmes, totémisation des sociétés, jeu des images, des places et des fonctions…—, qui sont autant de voies ouvertes à la réflexion sur la logique de la structure et les tragédies de notre temps, tombent dans le domaine public pour alimenter la banalité.

Et pourtant ça tourne. Les individus naissent et meurent, quelque chose subsiste qui rend possible et pensable cette succession : le monde généalogiquement organisé, aves ses contradictions constitutives, ses registres diversifiés, ses perversions et pratiques renouvelées du sacrifice humain, son horizon de fin heureuse. Mais la mutation tant de fois invoquée, de nouveau se fait attendre. À qui ne raisonne pas selon la ligne et pressent dans les ritournelles triomphalistes le masque d’un “cache-misère”, s’offre le recours à la mémoire sans fond, aux interrogations prises dans le hors temps mythique et dans le temps historique, et qui n’attendent pas d’être approuvées ni rejetées, tout simplement parce qu’elles alimentent , immergées dans l’indicible, ce que le héros de Robert Musil appelait (d’une expression de haine désabusée)  “l’éternelle marche en rond de l’esprit”. 

Ces Leçons IV sont donc orientées par le thème de leur introduction : instituer le vivant, et comme il est souligné, le vivant parlant. Quant à la dimension normative de ce dont il s’agit, étoffée en Occident par l’aventure historique, non encore vraiment démêlée, de la religion, du droit, de l’État et des sciences, elle apparaît en élément de nécessité, à l’égal du bâti fonctionnel et stylisé selon les règles précises d’une architecture, dont le dessinateur aura été, ici comme ailleurs, le geste aveugle et sûr des communautés humaines confrontées à la survie. En d’autres termes, la vie tient, parce qu’il y a une logique qui la fait tenir, et c’est le cas de le dire, qui fait tenir debout l’animal vertical.  

Ces thèmes sont à méditer et sans cesse à reprendre. Associer ici vivre et parler, c’est du même pas s’imposer de prendre en compte les éléments indissociables du composé humain — image, corps, mot — dans l’édification du normatif, et en retour considérer la société comme fonction pour le sujet. Cela veut dire reconnaître avec Freud que “le développement de la culture ressemble à celui de l’individu et travaille avec les mêmes ressources”2, et concevoir le point d’articulation — noeud de Raison et de dé-Raison —, le propre d’un lien, qui autorise à investir la problématique de l’entre-appartenance du sujet et de la culture. Assurément, il faut être inféodé à quelque doctrine ignorante de la structure et prisonnier du carcan occidental pour imputer à cette entreprise de réflexion de promouvoir un psycho-juridisme !

 

À l’ère du tout-biologique, de la pensée de tout repos sur le terrain de la reproduction humaine, la difficulté est de vaincre une volonté d’ignorer : ignorer que des questions essentielles ont été, si je puis dire, enterrées vivantes. Ces Leçons visent à remettre en vigueur le point de vertige vers lequel s’engage immanquablement l’interrogation sur le qui suis-je? de l’identité subjective, quand l’humain affronte l’opacité des évidences. Le pari anthropologique des montages généalogiques, en somme leur principe de fonctionnement, est de tenir les deux bouts : faire du point de vertige un matériau et miser sur un agencement adéquat des évidences. 

Pour réanimer les questions enterrées, et d’abord prendre conscience de l’aplatissement actuel de notre vision de la reproduction, il n’est que de reprendre un certain chemin, maintenu ouvert par ce que nous appelons l’esthétique (littéralement, l’expérience sensuelle de la pensée), pour appréhender ce point de vertige. Voici l’un de nous, “l’Homme sans qualités” du roman de Musil, Ulrich le scientifique, venu auprès de son père qui vient de s’éteindre, et songeant aux divers états possibles du carbone, alors qu’il médite dans la maison mortuaire : 

“… mais aucun chiffre ne lui vint à l’esprit, et il pensa en lieu et place : “L’être humain apparaît sous deux états, homme et femme.” Il pensa cela un long moment, apparemment immobilisé par la stupeur, comme si c’était une découverte extraordinaire que ces deux états de l’être humain”3

Ce texte aujourd’hui a la force d’un apologue qui, traversant l’épaisseur des mots, réhabilite cette profondeur de gouffre associant la mort et la figure du père, en quelque sorte la scène négative à partir de laquelle prend relief et statut de vérité l’interrogation, subjective et sociale, sur le sexe, autant dire sur l’Un et la pluralité. Aussi fourni en moyens techniques, financiers et de propagande qu’il soit, le tout-biologique, le tout-ceci, le tout-cela, en un mot le scientisme sous ses multiples formes contemporaines ne peut abolir cette logique qui sous-tend l’institutionnel généalogique. 

Mais le scientisme n’est pas hors tradition, hors civilisation, hors pathétique. Il doit être compris en tant que leurre, produit par la modernité européenne pour affronter l’universel impératif d’humaniser l’Abîme par un discours garant des savoirs. Conforme aux mises historiques de l’Occident, une partie s’est jouée, qu’a résumée Péguy : “Quand la science moderne changeait, échangeait, troquait de la certitude métaphysique pour de la certitude dès lors nommée par définition certitude scientifique…”4 Étendant cette remarque, on découvre ce qu’implique un tel troc, non seulement la fin inéluctable de la métaphysique, mais au versant anthropologique du bâti occidental, l’effet lui aussi inéluctable : un effondrement des montages, la fin du crédit accordé à la scène négative, à cette scène vide peuplée des figures mytho-poïétiques (Le Dieu Créateur commenté par la théologie, le Père des Lois (Pater legum) des juristes artisans de l’État, le Totem repéré par les ethnologues…), autant d’écrans adossés à l’Abîme. À cet épuisement fiduciaire, succède la certitude scientifique, sur tous les plans où se joue la constructon d’une problématique du garant, en premier lieu sur le plan généalogique où se décide l’échafaudage des images parentales. 

Marché de dupes ou pas, ce que je viens d’évoquer touche trop directement au nouvel ordre social pour être accessiblle sans détours. Dans le contexte actuel de désinstitution  de masse et de décomposition des communautés humaines par la techno-science-économie, une forte dose d’ignorance, maquillée par l’objectivité positiviste, devient un précieux capital social, facilitant de gérer, c’est-à-dire de domestiquer le sujet nomade livré au fantasme de l’auto-fondation. Et c’est encore le refuge métaphysique de la littérature — Joyce par exemple— qui résonne de ce que nous ne comprenons plus, de ce qu’il nomme “une fiction légale” destinée à faire face à “l’incertitude” constitutive du père : “la paternité, en tant qu’engendrement certain, n’existe pas pour l’homme”5. Voilà qui contredit nos idéaux de certitude et de maîtrise de l’humain.  

Mais de quelle incertitude s’agit-il, et qu’est-ce que cette histoire de père aujourd’hui si souvent associée à la domination du mâle ? Le sol se dérobe désormais pour aborder la dimension institutionnelle de l’identité ; et les considérations bio-psycho-sociologiques sur la famille démocratisée ne nous seront d’aucun secours. Ce qui échappe, que nous ne comprenons plus, c’est ce fameux interdit de l’inceste trituré intellectuellement jusqu’à satiété, rabattu en fait vers une seule corporalité et, par voie de conséquence, ravalé au niveau de visible traité par la police et le droit pénal. Aurait-on idée aujourd’hui d’évoquer, comme y invite une certaine tradition latine, le discours incesté ? Il y a de la méprise dans l’air ; elle donne tout son relief à notre effort de comprendre : Généalogie, de quoi parlons-nous ? Nous parlons précisément de la question des questions : l’inceste ; à entendre selon la profondeur que lui donne cette autre formulation de Joyce : “Amor matris” — Amour de la mère —, “génitif objectif et subjectif, peut-être la seule chose vraie de cette vie”6. Mais s’exprimer sur ce ton ici, s’agissant de traiter du principe généalogique, c’est soulever la question d’un ancrage mythologique des concepts de père et de mère, c’est-à-dire en appeler au creuset délirant de la Raison pour appréhender la logique de la reproduction dans l’espèce humaine. 

La question des questions — l’inceste — est si dépendante de l’univers du langage, de la vie de la représentation, que sur le terrain institutionnel l’enjeu de la différenciation se présente en somme comme la reprise du trouble existentiel, tel qu’exprimé par le personnage de Musil découvrant “l’être humain sous ses deux états, homme et femme”. C’est pourquoi, confrontées à la perplexité humaine, au déchirement subjectif devant le sexe, les sociétés se soumettent à la nécessité de parler le trouble existentiel en mettant en scène, pour en tirer toutes conséquences de droit, la représentation du couple. D’où cette élaboration, par les cultures, de la différence homme / femme, des concepts de mère et de père, sous l’habillage mythologique de grandes images scéniques (version d’aujourd’hui : les grandes images publicitaires) fondatrices d’un Muttertum et d’un Vattertum, d’un empire de la Mère et d’un empire du Père, notions anthropologiques (que j’ai empruntées à Bachofen) toujours opérantes. L’idéologie contemporaine, qui par le maniement du concept de genre — il ne s’agit plus du genre humain sous ses deux états, homme et femme, mais de la collection d’individus censés disposer librement, de par le droit souverain du fantasme, des catégories anthropologiques — s’emploie à subvertir la logique des montages, n’échappe pas à cet impératif de la scène, c’est-à-dire à la procédure de mythification du discours, nécessité structurale dont relève, elle aussi, la nouvelle normativité anti-normative en quête de légitimité. 

Avant tout, il nous faut considérer l’épreuve du langage qui commande à la différenciation spécifiquement humaine, laquelle concerne ces “mortels qui partagent la voix” (Homère, Iliade, B 285), c’est-à-dire les humains qui articulent et qui ont la parole en partage. L’épreuve se renouvelle indéfiniment, et si le vieux questionnement socratique (cf. de Platon, le Cratyle) n’a plus cours, les poètes, parfois encore les philosophes, ont pris le relais. Lisons Rilke : 

“Les Roses […] ne connaissent pas leur nom. On leur suspend une petite pancarte de bois et elles ne l’enlèvent pas. C’est tout. Mais les hommes, eux, savent leurs noms ; ils s’intéressent à la façon dont ils s’appellent […]. Ils les nourrissent pour ainsi dire toute leur vie et finissent par leur ressembler beaucoup”7.

Si l’on approfondit ces énoncés, on peut prendre la mesure de la perplexité, du trouble constitutif de l’animal parlant et auquel fait face la société, en tant que fonction pour le sujet mais aussi comme figure de l’espèce : qu’est-ce que la légalité des mots ?  Qu’est-ce que s’appeler homme ou femme (l’interrogation de Socrate), père ou mère ? Que colportent ici les mots, du plus obscur, que nous appelons dans la langue savante inceste ? Que peuvent nous dire aujourd’hui les formules à étages forgées par les tâcherons de la tradition, telles que “les noms sont collés aux os”, et qu’est-ce que le rapport du corps et des mots pour l’Occident héritier de la conception psycho-somatique de l’homme ? 

Ces Lecons IV développent aussi un concept central, déjà élaboré par les Leçons II (L’Empire de la vérité) : la Référence. Cette notion essentielle inscrit la structuration généalogique du sujet et de la société dans une perspective bien précise, axée autour de ce qui vient d’être évoqué. 

Si l’inceste, fonds d’exploitation (comme on dit fonds de commerce) de la vie de la représentation, est bel et bien le noeud anthropologique des formes de la différenciation généalogique inventées par les cultures, et s’il s’agit donc là d’autre chose que du simple comptage biologique des individus, cela signifie que nous sommes aux sources de la question des catégories, dans le parcours que nous appelons penser. Séparé du monde par l’écran des mots et confronté à sa propre altérité par une division intérieure — je renvoie le lecteur à la problématique de Narcisse et du Miroir —, l’animal parlant abordre la réalité, non par une immédiateté objectale, mais (pour reprendre la formule du surréaliste Reverdy)8  comme un “domaine particulièrement épineux” ; une réalité tamisée par un jeu d’images dépendant d’un Ailleurs — l’Ailleurs où se construit la Référence, l’extériorité d’un pouvoir d’authentifier la réalité par la légalité des mots. Ce que nous appelons réalité est celle d’un monde qui n’est objectif que parce qu’il est vrai, dogmatiquement vrai, au sens de la vérité de l’image qui s’impose à moi en vertu du Miroir et dont je demeure séparé. Pour être habité, l’univers de l’humain doit être compris, interprété, autant dire “lu” comme effet imputable à une provenance originaire, en d’autres termes à une scène causale. 

Ainsi, la spécularité, sans laquelle on ne saisit pas les procédures d’identification religieuse ou politique à l’instance d’une Référence absolue, comporte quelques chose de théâtral, dans son principe. Ici, la notion de scène introduit l’idée de montage séparateur, une idée qui, si l’on tient la psychanalyse pour plausible, permet d’entrevoir comment se jouent les mises de la Raison et de la dé-Raison (les mises du rapport au principe de causalité), pour le sujet comme à l’échelle de la culture. La compréhension de ce comment n’est possible qu’après avoir pris acte de l’articulation logique de deux scènes, dont relève le phénomène de la pensée : celle-ci s’articule sur un va-et-vient constant entre les coulisses et le devant de la scène, entre la scène inconsciente — la scène du “tout est possible” du rêve et du fantasme — et la scène de l’être éveillé auquel s’impose d’assumer le négatif et la limite, le principe de non-contradiction. C’est ce constat qui étaye la Référence comme fonction instituante, c’est-à-dire comme montage langagier ayant en charge, pour une culture donnée, de représenter le pouvoir de séparer et d’articuler entre elles les deux scènes.

De la sorte, on perçoit l’importance du mécanisme de la Référence, qui agence concrètement l’entre-appartenance sujet / culture, et tout autant l’appartenance du juridique à l’ordonnancement dogmatique du vivant parlant. Nous sommes ici au coeur de la problématique du lien humain, lien de langage toujours pris dans les métaphores de la descendance. 

La force énigmatique du généalogique, déniée par l’idéologie scientiste, est néanmoins démontrée, si je puis dire a contrario, par la contre-épreuve des manifestions inattendues attestant du potentiel de violence du lien d’image à l’ère de la mondialisation / confrontation des cultures. 

Étudier la structure généalogique, scellée par la théâtralité du discours fondateur des liens, conduit à insister sur la facture dogmatique des montages institutionnels dont la solidité — faut-il dire : la solidité de béton ? — est essentiellement due au jeu des images. C’est pourquoi j’attire de nouveau l’attention du lecteur sur la partie iconographique de ces Leçons. Celle-ci n’a pas vocation ornementale, elle est un argument logique. Il s’agit de méditer sur l’enveloppe esthétique de la civilisation, sur l’entreprise de montrer comme pratique universelle, manifestation première et ultime de pouvoir, qui consiste à tendre au sujet le Miroir. Des rituels et liturgies antiques ou exotiques pour l’Occident aux techniques totalitaires, aujourd’hui en style libéral-libertaire, il s’agit encore et toujours de capture du lien d’image

Généalogie, de quoi parlons-nous ?, ai-je dit. À  entendre aussi : le terme “généalogie” est-il devenu un peu plus audible ? 

Pour l’humain, aux prises avec le trouble d’exister, il n’est que la musique, le poème, l’écriture du pinceau ou le geste aveugle du rituel, pour se convaincre qu’il n’y a pas d’échappatoire à la condition de l’espèce : se débattre avec l’Abîme inexplicable, c’est-à-dire (selon un mot à la fois inquiétant et consolateur) questionner, et questionner l’infini à l’infini. 

Serait-ce que le secret espoir nous tient, d’en finir avec ce plaisir et ce tourment, en choississant un camp ou l’autre, soit le plaisir, soit le tourment ? Que l’humanité mute enfin ? Qu’elle sache à quoi s’en tenir, rejoignant l’harmonie des autres espèces qui, elles, savent se comporter sans questionner ? Et qui donc, à l’âge démocratique pourrait ne pas voter contre le tourment, refuser d’accéder au progrès décisif de fraterniser avec le singe Bonobo et d’appréhender l’ultime certitude : que la pensée est d’essence comportementale ?

Un monde est proche, dit-on, où l’homme sera libéré de l’homme. Selon ce que je sais de la logique exposée dans ces Leçons IV, ce serait un monde où le meurtre n’aurait plus affaire au sens, et l’inceste enfin sans question deviendrait mesurable à l’aune du comparatisme entre espèces. Plus de pourquoi ?, plus de tourment d’exister, plus de dialectique du même et de l’autre. Enfin, l’homme et le monde mis à plat, pour être étudiés “sans problème” selon la réconfortante formule de la doxa. Ainsi prêche à la planète l’humanité savante occidentale, parvenue au stade de la science libérée de la pensée. 

 

 

1. Leçons IV L’Inestimable objet de la transmission. Étude sur le principe généalogique, 1ère édition 1985.

2. S. Freud, Le Malaise dans la civilisation, dans OEuvres complètes, XVIII, p.331 (G.W., XIV, p.504).

3. R. Musil, L’Homme sans qualités, III (“Vers le règne millénaire ou les criminels”), Paris, Seuil, 1956, II, p. 28-29.

4. Ch. Péguy, “Brunetière”, OEuvres en prose complètes, Paris, Gallimard, II (1988), p.628. 

5. J. Joyce, Ulysse, dans OEuvres, Paris, Gallimard, II (1995), p.235. 

6. J. Joyce, ibid

7. R. M. Rilke, “Le septième rêve”, OEuvres en prose. Récits et essais, Paris, Gallimard, 1993, p.412.

8. P. Reverdy : “L’esprit est une arme de défense, de conquête et de chasse que l’homme peu à peu s’est forgée contre tous riques dans ses explorations en tous sens sur le domaine particulièrement épineux de la réalité”, “Note Éternelle du Présent”, Minotaure, 1933, n°1, p.38.

 

Préface à la deuxième édition des Leçons IV L’Inestimable objet de la transmission. Étude sur le principe généalogique, 2004. 

 

Emblème

Solennel, l’oiseau magique préside à nos écrits.
Le paon étale ses plumes qui font miroir à son ombre.
Mais c’est de l’homme qu’il s’agit :
il porte son image, et il ne le sait pas.

« Sous le mot Analecta,
j’offre des miettes qu’il m’est fort utile
de rassembler afin de préciser
sur quelques points ma réflexion. »
Pierre Legendre

« Chacun des textes du présent tableau et ses illustrations
a été édité dans le livre, Le visage de la main »

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